Aujourd'hui, nous partons donc à
l’assaut des montagnes. Le Touvet.
On vous rassure tout de suite, on ne monte
pas sur le plateau du Touvet mais dans la commune du Touvet, il y a
quelques centaines de mètres de dénivelé de différence !
Heureusement pour nous !
Pour démarrer on passe voir le
restaurant "Le Garage" où on doit faire des extraits de
notre spectacle Jeudi soir suivant. On a rendez-vous à 09h30 donc on
se lève tôt et on se dépêche un peu. On est tout bien à l'heure
quand soudain, l'air blasé je lance à Hélène : arrête-toi
y'a une roue de la carriole de Maïa qui est crevée". Je dis
"l'air blasé" parce que je commence à en avoir un peu
marre des crevaisons. Bon d'accord on a des pneus et des chambres à
air vieilles et usées, mais c'est pas une raison pour crever tout le
temps ! Si ? Ha bon…
 |
A part le doigt, Maïa commence
à savoir se servir d'un appareil photo…
|
Je répare la crevaison qui
heureusement était facile à repérer et à réparer. Et en
remettant le pneu sur la roue je me dis qu'il faudrait que je fasse
gaffe parce que j'ai des démonte-pneus en métal et que ça serait
bête de re-crever la chambre à air en la coinçant dessous. Ça me
rappelle un épisode de mon enfance pendant lequel je réparais mon
vélo avec mon père et que ce sale coup m'était arrivé. Bon allez…
je vais faire gaffe. Les personnes qui sont familiarisées à ce que
l'on appelle la "loi de l'attraction" constaterons que tous
les éléments sont réunis pour faire advenir cet événement
malencontreux : Une idée/pensée + une émotion/souvenir +
lâché prise (le " Bon allez… je vais faire gaffe"). Et
hop ! C'est magique ! Pshhhhhh !!!! "Et
m***e !!!" Bon… passons…
On est donc en retard pour notre
rendez-vous et pour arranger ça on se perd… grrrr…
On finit par trouver le resto, on
y retrouve Stéphanie (la présidente de notre asso Portik et notre
hôte au Touvet !), on fait le repérage des lieux (… petits…)
et on repart en entendant au loin les serveurs qui sifflote les
"entrées clownesques Bouglione" (vous savez cette musique
de fanfare que tout le monde a en tête quand on parle de cirque…).
Bon, c'est pas méchant de leur part, ils sont super sympas, mais
c'est chiant de se rendre compte (encore une fois) que le cirque
actuel n'a pas encore dés-ancré la culture "cirque trad"
du début du XXème siècle (allez, vive Boso le clown ! ).
On continue notre route dans les
montagnes (c'est toujours aussi joli) et on s'arrête à…
St–Nazaire. Ho bein zut alors, on a fait une grosse boucle ou quoi
là ? St-Nazaire-les-Eymes… Ha bon.
On arrive enfin au Touvet et on prend
la rue de chez Stéphanie et on cherche le numéro 315… et là…
et bein… on le trouve pas. On fait des aller-retours dans la rue
(faut-il préciser que c'est une rue en côte ?), de 310 ça
passe à 400 (c'est encore le coup des numéros par distances…cf article sur
Mâcon/Replonges. En fait on le retrouve partout ce système de
notation des rues :-S ).
Je vous passe les échanges de grognitude
entre Hélène et moi (de toute façon ça avait déjà commencé
depuis le matin).
On finit par téléphoner à Stéphanie qui nous
dit que non, ça n'est pas 315 mais 375.
On réessaye
–ceux qui ont
suivi ont déjà deviné que ça ne marche pas non plus –
On grogne
encore… On rappelle Stéphanie qui nous guide par téléphone
jusqu'à devant chez elle avec des repaires visuels plus que des
numéros… et on se retrouve… "
– heu… Stéphanie… c'est
le numéro 675
– Ha mais oui ! Pourquoi je vous ai dit
375 ?!!!"
Explication : 315 (numéro dont se
rappelait Hélène) c'est le numéro auquel Stéph habitait avant à…
Nantes. 315 mélangé à 675 ça donne 375 et quelques coups de
pédales pour rien dans une côte…
grrrr…
Bon… Passons…
On
est arrivé, c'est le principal !!!
On reste du coup quelques jours chez
Stéphanie et Xavier son mari. Passionné de VTT, Xav est effrayé par
nos vieux pneus et nos vieilles chambre à air. Du coup, il nous
refait tout notre jeu de roue avec du neuf. Cool, merci Xavier !
Après nos mésaventures de crevaisons en chaîne, ça fait du bien
au moral.
Jeudi on descend à Grenoble… en
voiture (merci Stéphanie) pour aller faire notre petite intervention
au restaurant "le garage". On joue devant un public qui
n'est pas vraiment venu pour ça… bof… Nous on s'amuse bien quand
même et on se fait bouffer par les moustiques qui veulent faire le
spectacle avec nous. Bzzzzz ! À la fin de nos 4 interventions,
on passe le chapeau, et j'essaye de ne pas trop me prendre la tête
pour ne pas avoir l'impression de faire la manche (dans le mauvais
sens du terme). Ça aura été une expérience…Et l'occasion d'un bon restau !
Vendredi, on descend de nouveau à
Grenoble cette fois-ci en car et en bus. Ça nous coûte à peu prêt
la moitié de ce qu'on a gagné la veille… Sans commentaires.
On est attendu au "Jardin de la Poterne"
où on doit jouer notre spectacle en entier et en extérieur. Le lieu
est chouette, bien que placé dans un coin de Grenoble pas forcément
très fun.
Tout va pour le mieux si ce n'est la météo qui, de
nouveau, fait des siennes.
Des petites averses se transforment après
quelques éclaircies en pluie fine et régulière. Le genre de pluie
qui ne s'arrête pas de si tôt.
On se réfugie donc dans une petite
cabane avec quelques personnes du jardin partagé. Et là on fait une
rencontre magique avec Jeanne. Le courant passe immédiatement entre
nous et elle. Elle a besoin de parler. Elle a besoin de repère. Elle
nous ouvre son cœur et on la rattrape dans les bras de nos
expériences partagées. Oui, c'est magique !
(D'ailleurs
Jeanne, si tu parcours cet article, n'hésites pas à nous
contacter : Ça serait un plaisir de se revoir ! )
On
rentre donc, bredouille pour le spectacle, mais pas du tout déçu
d'être venu.
Il fallait que l'on soit là, à ce moment là. Merci Lena, merci Clément... et
Merci la
Vie !